12 novembre 2011

Parenthèse. Point d'étape. Point de non retour.

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"Comment est-ce possible ?" Effarée devant la comptabilité 2011 des affaires ... de mon placard.


Un professeur en science & sociologie, avait lâché une bombe durant un pseudo séminaire (de 3eme cycle) en parlant de "la pulsion scopique des risques anthropologiques" ... Monette... était son prénom. Ce qui avait déclenché chez moi et les autres comparses, un fou rire. Un fou rire qui a duré. Beaucoup trop.


Nous avons du quitter la salle. Risques anthropologiques, je veux bien, concernant la bioétique et l'humain en tant qu'objet expérimental... Mais "pulsion scopique des RA", c'est de la pure branlette intellectuelle.
Pour faire passer ses idées, il faut être simple et direct.


Et en ce qui concerne l'inventaire de mon placard, et bien je n'éprouve pas de pulsion scopique du tout. Je déteste "posséder". ça ne me rassure pas ou plus. Au contraire, j'ai l'impression d'être enchainée à des objets. Je donne. Mais ça ne suffit pas. Il y en a toujours trop.


Le 31 octobre 2008. J'avais noté cette date dans mon agenda, stabilotée. Parce que, c'est la première fois que ce truc là m'arrivait. Cette sensation d'être bien présente, vivante mais abstraite. Le sentiment de dépression m'est totalement étranger, inconnu, je ne crois pas l'avoir subi un jour et je ne crois pas que je le subirais. C'est un tempéramment. Je suis fille unique,  j'ai appris à ne jamais m'ennuyer, une idée nouvelle par demi-heure + fougue + moyens = pas d'ennui, et toujours des envies.


Mais le 31 octobre 2008, comme 3 / 4 weekends par an, je réservais ma chambre au Meurice ou au Raphael, le temps de m'évader de l'ambiance familiale. Ce soir là, j'étais au Meurice,  sur le lit gisait le butin de mon samedi shopping (matin: Bon Marché - retour Hôtel Dej' Dali - puis galeries/printemps - retour Hôtel puis Fb St Honoré - retour Hôtel), et partout autour, mal aux pieds, crevée.


A cette époque, je prenais le temps de noter ce que j'achetais avant de "ranger" dans le dressing, afin - tout bêtement - Alzheimer précoce - de m'en rappeler.


Cela donnait à peu près ça : la collection complète (robes, pulls, tish) du rayé taupe/noir  + 3 robes-tuniques (les 3 mêmes mais de couleurs différentes) chez Comptoir  // une robe-pull Missoni // Bottes noires Prada // Escarpins noirs et manchon en vison (hic) YSL // 4 tish God save the queen // 2 pulls Joseph // 2 chemises Paul&Joe // 2 parfums chez l'Artisan // 3 Polos + 2 pulls + 2 chemises rayées + un gilet + un veston + une doudoune + un jodhpur chez RL // 2 chemises chez Rayure // 2 tops chez Sandro // une Echarpe crème + un foulard Burberry // 3 pulls United color of B // des gadgets aux GL Maison // un manteau Darel // un blouson + un jean APC // une ceinture CK // un blazer vert Moschino // une jupe chez Jitrois // des Burlingtons (8 paires toutes les couleurs)...
Debout, face aux multiples paquets, un malaise. De toute évidence, ces achats de répondaient pas à un besoin, comblait-il un vide ? non je ne crois pas j'ai toujours pris le soin de tout platrer dans ma vie, pas d'espace libre. Alors quoi? je n'ai pas su expliqué.


Toujours est-il, que hier soir, devant mes 15 manteaux / 12 vestes / 32 blazers / 7 perfectos / 6 doudounes / 2 vestes en jean / 22 cardigans / 41 chemises / 14 blouses / 78 pulls / 91 débardeurs / 14 ponchos / 27 pantalons / 21 jupes / 33 robes / 27 bas ou collants / 9 valises / 17 sacs / 17 p de bottes / 5 p de bottines / 12 p de chaussres autres (escarpins, babies, loafers) / 5 p de baskets / 9 p de chaussons / 36 pyjamas / 63 ceintures / 41 foulards ou écharpes / et mes 92 polos. Démunie n'est pas le mot adéquate et pourtant. Heureusement que ce ne sont que les affaires d'hiver (l'été est au grenier). Pas étonnant que je porte toujours les mêmes habits, 1/30 eme de ma WR, les premiers à la portée de ma main. Comment s'habiller en 5 minutes le matin top chrono, dans ces 4 armoires (L 1m70 - H 2m70).


J'ai ouvert 3 grands sacs "papier" et commence à faire le tri. Croix rouge, ou Emmaus.


Pourtant, depuis le 31 octobre 2008, tout a changé, je ne laisse plus ni les marques, ni la mode dicter la couleur de mes journées. Ce temps, là, ridicule, est terminé.


D'ailleurs les paragraphes ci-dessus ne sont peut être que fiction.


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