13 novembre 2011

"Fausses perles vraies arnaques".

.
De clic en clic, on se pose parfois sur des "perles", cependant beaucoup de perles d'imitation.

Un vieil article de la Dépêche titrait "Fausses perles vraies arnaques". ça m'a plu.

Ce qui me laisse pantoise est le vrai engouement des gens pour ces arnaqueurs, l'admiration qu'ils suscitent.

L'année dernière, les passions s'étaient déchaînées concernant une bloggeuse, la "demi- Rocancourt" de la toile fashion, qui en plus d'avoir créé - malgré elle - un style "personnel et inimitable, entièrement basé sur ses collections inavouées d'imitations de vraies grandes marques", frôlait le ridicule dans un français bafoué, en toute humilité.

Sa prétention: "faire ingurgiter sa fausse vie de petite fille riche créchant dans le XVI par intraveineuse à des crédules devenus accrocs". Une enquête venimeuse a été lancée ... omerta médiatique (à moindre échelle) ... du grand n'importe quoi tout azimut, alors que cette gamine aurait simplement mérité, qu'on la laisse pourrir dans les méandres de la blogosphère... qu'on la laisse shopper tranquillement à la Vallée Village réduction sur collection année N-1. Quand la personne se vautre dans son mensonge, pas la peine de la piétiner, marrez-vous et passez votre chemin. Indifférence. Point.

Mais le monde est cruel: Vous avez un problème avec la lapidation en place publique ? et bien de vous pavanez pas en place publique. rePoint.

Globalement, on aimerait tous être des autres. Faire autrement. Mieux ou différemment. Sur un blog, tu as le droit de raconter ce que tu es, mais pas ce que tu rêverais d'être. Les lecteurs veulent du concret, un peu de rêve, mais de l'authentique.

Pourtant au moins une fois par jour, on se ment, on ment, on triche, on camoufle, on enrobe, on s'invente, on fantasme, on dissimule (même la chose la plus insignifiante, expl : chemise blanche profanée par tache de sauce tomate). C'est pas mytho, c'est humain.

La gamine avait une idée précise de ce qu'elle voulait être, et elle a servi sa supercherie en images couleurs et "presque" 3D. Elle refusait simplement la case dans laquelle elle était née.

L'intérêt du buzz ? à part la - fake - confiance en soi , emprunter les vices des autres, conquérir une estime de soi passagère à grands coups de marques et de sigles .. bof..ou beauf.

Moi non plus j'aime pas les cases. Et moi aussi j'ai voulu choisir la mienne. Bousculer les traditions et les carcans, l'oppression de ma condition. Mais cette liberté de choix a un prix. Peu importe qu'elle soit ascendante, descendante, verticale, horizontale. Elle coûte. Faut s'imposer pour se réaliser.

Ma mère s'est imposée avant moi, à sa manière: elle a refusé d'acheter quoi que ce soit de Burberry et LV. Vous vous marrez ? nan, vous ne devriez pas. (je me marre aussi en écrivant)

A voir la multitudes de copies et contrefaçons (ignobles en général) étalées sur tous les marchés du monde, et surtout, "portées" par des armées de nanas convaincues ... refuser d'obtempérer à acheter du B ou LV (même pour parader) c'est de l'avant-garde, de la rébellion, c'est se faire des ennemies (parmi ses amies) . Ce boycottage là, c'est tout sauf du dernier chic.

Ma mère lit Mme Figaro, ok, mais elle déteste Vogue. Attention Mom, autre tradition faux pas... tu dérapes, t'es sur la pente vers ta perte. Vous croyez que c'est un concept, qu'il y a de la réflexion derrière ? hé bien non, dire "merde" ça n'a rien d'intellectuel ou de concerté. C'est délicieux. Jouissif. Merde à la dictature des marques qui véhiculent l'aura du pouvoir. Vous vous sentez dominante avec un monogrammé ? Laissez tomber, si porter LV rembourrait les neurones ça se saurait.

Simplement on s'en fout. Vous voulez être nous, nous voulons être eux et eux veulent être vous. Et moi au moment où j'écris j'aimerais bien être ailleurs, et habillée autrement. Mes L me torturent les pieds, je rêve de tongs, n'importe lesquelles.

Et ci-joint, le lien de mon blog mode préféré, ça en dit long ...



  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire